Qu’est-ce que l’immunité collective ?
Selon l’Institut Pasteur, « L’immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population ne va plus transmettre le pathogène car il rencontre trop de sujets protégés. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination ».
Comment calculer l’immunité collective ?
Le niveau nécessaire pour passer ou rester sous le seuil épidémique dépend du taux de reproduction de base de la maladie (R0), c’est à dire du nombre moyen d’individus immunologiquement naïfs qu’un sujet va infecter après contact. Plus ce taux de reproduction de base est élevé, plus le pourcentage de sujets immunisés doit être élevé. Par exemple, le R0 de la grippe saisonnière = 2 ; du Covid-19 = 3,3 ; de la rougeole = 12-20. Le pourcentage de sujets immunisés nécessaire pour obtenir l’immunité collective est calculé comme suit : Immunité collective = 1 – 1/R0.
Par conséquent, le calcul pour obtenir ce pourcentage permet d’obtenir les résultats suivants : 50 % pour la grippe, 70% pour le Covid-19 et 90 à 95 % pour la rougeole.
Confinement vs immunité collective, quelle stratégie pour enrayer l’épidémie ?
Quel est l’état des lieux sur cette mesure ?
Faut-il attendre patiemment de passer le cap des 60 % de malades ou confiner pour enrayer la propagation du virus, quitte à relancer une deuxième vague après le dé-confinement ?
Il faut d’emblée noter que la stratégie de l’immunité collective ne peut fonctionner que dans des pays ayant un système hospitalier capable de supporter un grand nombre de malades qui vont développer des formes graves du Covid-19.
La Suède a opté pour une stratégie d’immunisation collective, en laissant ouverts ses bars et commerces et en laissant les personnes circuler librement. D’après les dirigeants, la capitale Stockholm va atteindre bientôt le seuil au-delà duquel le virus arrête naturellement de circuler. Elle peut en revanche pour l’instant se targuer d’avoir limité un désastre économique aux répercussions encore inconnues, comme vont le vivre l’Italie ou la France.
Cependant de nombreuses incertitudes demeurent quant au seuil d’immunisation collective et à l’efficacité des anticorps contre le Covid-19.
Ces dernières semaines, sur la fameuse immunité acquise par les individus une fois infectés par le coronavirus, de nombreux doutes ont émergé. Plusieurs cas possibles de réinfection ont été enregistrés chez des patients, et on n’est pas sûr de la durée de protection des anticorps, ni même de leur efficacité. « Certaines personnes développent une très bonne réponse immunitaire en produisant beaucoup d’anticorps capables de neutraliser efficacement le SARS-CoV-2, et d’autres pas », indique ainsi Hugo Mouquet, responsable du laboratoire d’Immunologie humorale (Inserm/Institut Pasteur). La réémergence de cas déjà infectés en Corée du Sud et dans d’autres pays fait craindre une immunité faible après une infection au SARS-CoV-2. L’Angleterre envisageait l’option de l’immunité mais a changé d’avis.
Au Sénégal aussi, le doute s’installe mais selon le Professeur Moussa Seydi, ce n’est pas la meilleure solution. « Certains ont même milité pour qu’on laisse la maladie atteindre le maximum de personnes pour avoir l’immunité collective. Mais étant donné que cette maladie a l’air non-immunisante, on risque d’aller vers l’hécatombe si on tente cette expérience », avertit le scientifique… Selon lui, l’accent doit être mis sur la prévention pour gagner la guerre contre le COVID-19. Des patients qui étaient déclarés guéris ont rechuté. Cette stratégie n’est pas approuvée ce jour dans notre pays. Vu le taux de décès du Covid estimé à 3%, cette mesure ne saurait arranger le peuple sénégalais qui risque de frôler les 150000 décès.
En Résumé
Tout cela ne vaudra pour le Covid-19, bien entendu, que si l’infection naturelle protège, ce qui n’est pour l’instant pas démontré, en particulier pour les sujets qui n’ont été que porteurs. Tenant compte des moyens limités dans notre pays, comme disait le Docteur Mamadou Demba Ndour : « le respect strict des mesures et la DISCIPLINE constituent notre meilleure arme » pour l’instant. Avec ce virus, il faut beaucoup d’humilité. Nos certitudes d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui et ces dernières ne sont pas forcément celles de demain.
Dr Michel Assane NDOUR, Formateur Scouts du Sénégal
Merci beaucoup Docteur Commissaire Michel, le débat continue entre les scientifiques. Mais pour l’instant, nous préférons continuer de respecter les mesures barrières et surtout la discipline en attendant de trouver la bonne solution et qu’il y ait moins de morts possible.
Bonne continuation à tout le corps médical et les agents de santé qui ne ménagent aucun effort pour limiter la propagation du virus. Que Dieu veille sur vous et vous protège
Amen
Tout à fait en phase avec vous Commissaire Pierrot
Le débat est passionnant entre scientifique la seul chose respectons les mesures de sécurité portons nos masques
Tout à fait
Article très intéressant.
Cependant, les scientifiques de différents opinions devraient se retrouver autour d’une table et de confronter leurs idées afin de trouver une issue heureuse à cette pandémie. Ils devraient laisser leurs argumentations par presse interposée.
Comme l’a dit le commissaire Pierre Martin, continuons à respecter les gestes barrières pour le moment.
Que Dieu éclaire votre route docteur Miche Assane.
Il faut vraiment lutter ensemble et converger nos forces
Amen et merci beaucoup pour le soutien Commissaire Jean Alassane